Semi marathon de Paris 2017

19/03/2017

Bonjour à tous,

Aujourd'hui, je vous reviens pour vous proposer un compte-rendu de course, celui du semi-marathon de Paris.

J'ai mis du temps à l'écrire parce que j'ai pris du retard sur le blog, mais aussi parce que c'était très difficile pour moi de prendre du recul sur cette course, il a fallu que je la "digère".

Le semi-marathon de Paris était mon premier semi, je n'avais jamais auparavant couru une telle distance, pas même en entraînement, mais j'en rêvé. Quand j'ai commencé la course à pied, ce qui m'a permis de m'y tenir était l'envie de réaliser un semu-marathon. En mars 2016, je m'inscris donc au semi-marathon de Lille. Je me blesse en mai parce que je force et que mes baskets ne sont pas adpatées. J'écoute les conseils de mon ostéo, je me repose, j'opte pour des baskets qui me conviennent achetées auprès d'un spécialiste. J'attend la reprise avec impatience. J'ai le feu vert, je peux de nouveau courir mais progressivement. Mais là coup de tonnerre, le semi-marathon de Lille est annulé en raison du risque d'attentat. Je suis dégoutée, je ne veux plus courrir, mais c'est trop tard, l'envie est là. En décembre alors, je m'offre un cadeau de Noël et m'inscris au semi-marathon de Paris, ceelui-là il est pour moi.

Je soigne la prépa, je fais attention, j'écoute mon corps et mes sensations avec une envie, réaliser le défi que je me suis imposée mais rien ne s'est vraiment passé comme je voulais.

Veille de la course, j'arrive de Caen à 17h30, il peut averse et je dois traverser tout Paris pour récuperer mon dossard. Je cours presque. Il fait nuit, il fait froid, il pleut, il y a de la boue partout, je manque de tomber et mon sac à dos me pèse qur les épaules. Mon aventure parisienne commence sur les chapeaux de roues. Je récupère dossard et package, et je file chez un ami qui m'héberge et qui a réservé le resto pour ce soir.

A peine le temps de poser mon sac, que nous partons. Il y 19h30, la réservation est pour 20h30, nous avons 45 minutes de transports, je vais mourir tellementt je n'en peux plus. Nous mangeons, nous prenons un verre et nous couchons à quasiment minuit. Non ce n'est pas raisonnable mais j'ai décider de profiter et ne vise aucun objectif à part franchir la ligne d'arrivée.

Réveil à 07h00. Je suis hyper excitée, j'ai envi d'y aller, envi d'y être, et en plus miracle, il ne pleut plus ou plutôt pas encore. L'amoureux et mon hôte doivent me rejoindre vers 10h00 avant mon entrée dans le SAS. Je pars pour voir le départ des premiers SAS, je veux voir les élites et peut être coiser mes "amis" instagram pour les encourager. Je ne vois personne mais je suis impressionnée par le départ des premières vagues. Ca va vite!

Yohann Diniz est présent, il sera meneur d'allure pour les 1h35 et fera le semi en marchant. La pluie s'abat sur nous, c'est le déluge mais je reste là à regarder les départs. L'heure tourne, et aucun de mes deux supporters sont présents. Je commence à paniquer, je suis trempée, il y a 40 000 personnes mais je me sens seule, je veux rentrer chez moi. Je ne suis pas prête, j'ai peur, je suis trempée, j'ai froid. Je suis au bord des larmes et hurle sur l'amoureux au téléphone qui fait ce qu'il peut pour arriver à temps.

10h00, c'est bon il est là, il me prend dans ses bras, prend mes affaires et me donne ses vestes pour que je puisse me réchauffer un peu avant le départ. Ca va mieux, même si je suis la seule à courir, sa présence me réconforte. ll m'encourage, je lui rends ses affaires et file dans mon SAS. Un signe d'encourage à travers la grille de protection, des mots doux, des blagues. C'est bon je suis prête. Promis il filmera mon départ avant d'aller déposer mes affaires en trop dans la voiture. Il y a du monde, il y a de la boue, la pluie n'a pas cessé, je me demande ce que je fais là mais je suis heureuse et j'ai encore plus la rage de relever ce défi. La météo rend la chose encore plus incroyable.

Le signal est parti, une dernière blague avec mes compagnons de galère et je me mets en route pour 21km et un peu plus de 2h de course. Je croise pour une dernière fois le regard de l'amoureux dernière son télephone qui me filme, quand je le reverrai je serai semi-marathonienne je le sais.

Il me faut quelques kilomètres pour trouver mon rythme. Il y a du monde, et des flaques d'eau. Je double, je slalomme. Je trouve un duo qui va être mon repère jusqu'au premier ravitaillement.

6km, la pluie diminue et cesse. Je n'ai pas oublié le ravitaillement, eau, banane et sucre. La petite erreur de débutante. J'ai pris le sucre en dernier ave une gorgée d'eau avant de me séparer de ma bouteille. J'ai le gout de sucre dans le bouche pendant quelques minutes. Puis, je me rends compte que depuis quasiment le début, je suis côte à côte avec un jeune homme. On se regarde et on décide de faire ce semi-marathon ensemble. On discute, on se dit nos sensations. Je ne vois pas les kilomètres passer. La fanfare nous accompagne régulièrement, place de la Bastille c'est la folie. Les parisiens, les bénévoles sont là, sous la pluie, à nous encourager. Ca fait chaud au coeur, ça booste.

10 km, deuxième ravitaillement. Je ne prend pas de sucre, juste de l'eau et une banane. Je garde ma bouteille un peu plus longtemps jusqu'à la balancer à côté du container. Mon acolyte se moque de moi. On est encore en forme, mais ça ne va pas durer.

12 km, il commence à céder avant moi. Les jambes commencent à lui faire mal. Je l'encourage, je le soutiens, on s'est dit que le ferait ensemble, on le fera ensemble.

13 km c'est moi qui commence à être dans le dur. Les relances incessantes sur les quais de Seine me fatiguent les jambes. Je n'ai qu'une hâte, le prochain ravitaillement. Je commence en plus à avoir envie de faire pipi, c'est problématique. Non je ne m'arrêterais pas, pas même pour soulager ma vessie. Je le sais, si je m'arrête je ne repars plus.

15 km, mais il est où ce PU##### de ravitaillement. Je n'ai plus d'énergie, mon moral a pris le dessus. Les jambes ne répondent plus. Ravitaillement trouvé: eau et banane comme depuis le début, le sucre ne me paraît pas indispensable. On continue, je compte les kilomètres restants, hors de question de céder maintenant.

On rentre à nouveau dans le bois de Vincennes, je sais que c'est bientôt la fin, mes jambes sont en roue-libre, la seule chose qui les arrêtera c'est ma tête et je n'ai pas l'intention d'écouter cette petite voix qui me dit d'arrêter.

17 km, je n'en peux plus. Ce kilomètre est interminable, j'ai même cru avoir râté le panneau indiquant le kilomètre 18 mais non, je le trouverai un peu plus tard. J'ai mal aux cuisses, mon camarade souffre autant que moi mais on se motive l'un l'autre. On double des personnes qui marchent, on dépasse même notre meneur d'allure. On ne s'arrêtera pas on se l'ait promis, l'un a l'autre mais aussi à nous même.

18 km, enfin le voilà. On se sent pousser des ailes. On est vraiment au coeur d$u bois de Vincennes, on sait que c'est bientôt la fin. On a qu'une envie, terminer du coup on va chercher le peu d'énergie qui nous reste et on accélère. La fatigue et la douleur a laissé place à la joie, l'excitation, l'adrénaline. On réalise l'exploit qu'on est en train d'accomplir. Alors on court, on avance.

19 km, on apreçoit l'arche de l'arrivée, on continue d'accélèrer. Je ris, je pleure, les émotions se confondent. Avec mon camarade on ne se parle plus mais on court ensemble sur le même rythme, on se guette pour vérifier que l'autre suit le rythme, on se retrouve après avoir doublé des coureurs à l'arrêt. On franchira cette ligne ensemble. J'ai même le courage d'encourager des coureurs en souffrance et de rire des mots de soutient et de réconfort sur les panneaux de l'organisation. Ma veste est grande ouverte, je suis sèche, j'ai chaud. Je suis heureuse.

20 km. Cette fois-ci c'est la fin, il ne reste plus que un tout petit kilomètre à faire. Les photographes officiels de la course sont là pour immortaliser le moment. Je souris, je saute, j'irradie de bonheur. Je suis en train de réaliser ce que je viens d'accomplir. Cette ligne d'arrivée n'est qu'à 5 minutes environ. 5 minutes quand on a couru plus de 2h00 ce n'est rien du tout. Je pousse encore sur les jambes pour accélèrer, mon compagnon de course me suit. Une tape dans le dos. C'est bon, on l'a fait, on a franchi cette ligne d'arrivée ensemble. Je le prends dans mes bras, le remercie. sans lui j'aurai craqué dès le kilomètre 14 je le sais. Cette médaille je la lui dois aussi un peu.

On a franchi la ligne d'arrivée ensemble, on a couru ensemble, on s'est soutenu, on s'est motivé. On a galéré, souffert, accéléré, ralenti ensemble. De la solidarité dans un sport solitaire, individuel, voilà ce que j'aime dans le sport. On est parti seul et à l'arrivée on s'est promis de refaire des courses ensemble, de recommencer cette douce folie qui nous fait vivre qui émotions incroyables. Je retrouve mes deux supporters m'attendaient au chaud à la ligne d'arrivée. Je vois de la fiertè dans leur regard. La souffrance a disparu, je suis euphorique, je viens d'accomplir l'exploit de ma vie. Je récupère ma médialle, mon poncho et du ravitaillement avant de me jeter dans les bras de mes soutiens, le sourire aux lèvres, les larmes aux yeux. Je remercie et félicite encore une fois mon acolyte. J'ai envie de crier au monde que je l'ai fait, que je suis SEMI-MARATHONIENNE. J'ai envie de prendre tout le monde dans mes bras, de sauter partout alors que je peux à peine marcher. Bref, j'irradie de bonheur et mon bonheur est contagieux.

Un peu de marche pour rentrer, la guerre dans le métro, une douche et me voilà partie avec les garçons pour la meilleure des récompenses: ale Brunch.

J'ai eu peur, j'ai douté, j'ai pris plaisir, je eu mal, j'ai souffert, mais depuis mon arrivée je n'ai qu'une seule envie: repartir à nouveau pour ces 21km de folie et même plus si affinitée. Alors le rendez-vou est pris et je referais cette exploit à Amiens en juillet en espérant cette fois-ci améliorer mon temps dans la ville où j'ai vécu pendant 5 ans et dans laquelle toute ma belle-famille est présente.

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